Évoqués lors des différentes réunions de quartier, les documents de travail du PLU i HD sont notamment constitués de fiches par communes, qui préfigurent ce que pourrait être la transcription réglementaire du PADD.
La Ville de Talant, par souci de transparence, vous permet d'accéder aux documents en question
- l'ensemble des fiches de toutes les communes de l'agglomération
- le tableau récapitulatif des logements à construire
Tous les documents en libre accès pour les Talantais. "Le goût du secret est fondamentalement archaïque".
vendredi 23 mars 2018
mercredi 14 mars 2018
Les relations avec la Ville-Métropole, suite
Pour la troisième année consécutive, la Ville de Talant protège son environnement en interdisant que la foule vienne dégrader le Parc de la Fontaine aux Fées lors du Feu d'Artifice de la Ville de Dijon.
lundi 5 mars 2018
PADD : Allocution de Gilbert MENUT, Maire de Talant - Conseil Municipal du 3 mars 2018
PADD
– allocution GM
03-03-18
VERSION PRONONCÉE
Chers
collègues,
Je
le dis haut et fort : la démarche de Talant dans l’élaboration du PADD du
PLU i HD a été exemplaire, aussi bien pour la circulation de l’information, du
moins de celle dont on dispose, pour la participation proposée à la population
qui, à l’instar de ce que nous avons fait pour notre PLU, a été un succès, que
pour la contribution au document à laquelle nos services ont très largement
participé et il faut les en remercier.
Je
pense que peu d’autres commune se sont à ce point impliquées, y compris Dijon
dont les édiles se sont contentés de quelques agitations formelles dans la
confusion entretenue entre la ville et la métropole.
Le
magazine municipal de février a largement exposé et développé le sujet.
On
regrettera le mode littéraire utilisé dans le document qui nous est
proposé : moderno-jargonesque à souhait, avec des collections de mots à la
mode, sans contenu précis mais « qui font sens », comme on dit, ou
d’autres qui ne sont que des cache-misères pour gommer la disparition
programmée des espaces verts en zone habitée comme en zone d’activité.
Le
document est globalement standard, sans originalité, et pourrait tout aussi
bien préfigurer les banlieues de Bordeaux, ville souvent citée en exemple par
monsieur REBSAMEN.
On
était d’ailleurs prévenus, puisque le trio déclamatoire de la Métropole,
Rebsamen-Pribetich-Masson, prend comme modèle les références les plus banales
exprimées dans l’urbanisme des villes allemandes.
Outre
que l’urbanisme allemand, n’est, à mon sens, ni le plus original ni le plus
chaleureux d’Europe, il est surtout marqué des cicatrices et stigmates de la
dernière guerre, qui n’a laissé ici aucune trace car Dijon a eu la chance de ne
pas connaître le sort de Dresde, Hambourg, ou même en France Le Havre par
exemple.
A
chacun son histoire, son héritage et de ce fait ses solutions pour traiter des
problèmes qui, s’ils sont identiques de ville en ville, n’ont pas les mêmes
effets.
C’est
d’autant plus vrai que l’agglomération dijonnaise est faite d’une ville de
taille modeste entourée de villes et villages de caractère. Cette agglomération
est constituée de sites que l’histoire a renforcés et préservés.
L’intérêt
est dans cette diversité, mais les élus métropolitains actuels n’ont pas
l’esprit ouvert à la diversité, à la variété. À chaque chose un remède et un
seul : le leur.
Des
phrases l’expriment clairement : par exemple « une mise en réseau des
centralités autour de bassins de vie estompant les frontières communales au
profit d’un fonctionnement commun mutualisé. »
Pour
ma part, je dis exactement le contraire : préserver l’originalité des
sites dans toute leur diversité avec une mise en valeur localisée. À ce sujet,
le récent épisode de neige a montré notre sage prudence de conserver nos
propres services de déneigement. Même notre collègue de Fontaine déplore la
médiocrité des services de la Métropole.
Les
orientations proposées maintenant sont souvent en contradiction avec ce que
l’on nous a vendu voici quelques années.
Après
une phase de développement des zones d’activités, on les réduit aujourd’hui. Il
est vrai que Valmy, tout en bloquant le développement de zones prévues
antérieurement, n’est pas remplie.
Les
objectifs originels ne sont pas atteints, ce qui n’empêche pas leurs auteurs,
en se contredisant, d’en affirmer d’autres avec la même assurance.
De
même les zones d’activités qu’il fallait larges et aérées, sont aujourd’hui
découpées pour densifier et économiser de l’espace. Cherchez l’erreur !
Une
autre idée qui sous-tend le document soumis à votre appréciation est aussi
profondément erronée : il faudrait construire pour attirer la population,
donc on construit. C’est faux pour ne pas dire plus. C’est l’emploi qui attire
la population. Les villes espagnoles l’ont payé cher voici quelques années,
mais comme souvent l’expérience ne fait pas leçon.
On
peut aussi se demander pourquoi attirer à toute force de la population. On le
voit ces temps-ci où Besançon la petite dame le pion avec vigueur à Dijon la
grande ; et vous avez peut-être lu, dans Le Journal du Palais en début de semaine, un article intéressant de
M. Fousseret, maire de Besançon. Monsieur Rebsamen doit se dire que les amis ne
sont plus ce qu’ils étaient, ou peut-être devrait regretter l’opération du camp du drap d’or à l’occasion de
l’inauguration du tram, où François se prit pour le 1er au lieu de
considérer son concurrent tout de modestie avec sérieux. Aujourd’hui, Dijon
pâtit !
Le
projet est énorme : 20 000 à 30 000 habitants de plus, Chenôve
plus Talant ! En plus ! En dix ans et aucun des problèmes liés à de
telles arrivées de population n’est abordé : d’où vient la
population ?
·
faut-il finir de vider les campagnes y
compris Velars, Sombernon, Mâlain, auxquelles est contesté le droit de se
développer ?
·
faut-il concurrencer d’autres
villes ? mais on l’a vu, elles se défendent ?
·
faut-il ou peut-on espérer sur des
populations nouvelles de l’immigration ou de la natalité, qui en France comme
ailleurs en Europe est désormais en berne ?
J’ai
interrogé la Métropole par écrit mais qui n’a pas répondu.
Quels
équipements sont nécessaires ? Il faut prévoir 6 à 8 groupes scolaires
supplémentaires, à la charge de qui ?
Chenôve
avec 900 logements en plus, Fontaine avec 500, ont elles tant de classes vides
et de locaux disponibles ?
J’ai
interrogé la Métropole qui n’a pas répondu.
Quels
autres services sont à prévoir ?
Où
ira-t-on chercher l’eau nécessaire alors que déjà on se bat avec les communes
de la Vallée de l’Ouche.
Le
bassin du dijonnais est petit et structurellement – géologie et géographie –
incapable de supporter de grandes populations.
On
aura peut-être recours à la réserve des Maillys protégée par la politique
d’avenir de Louis de Broissia et de François Sauvadet, au-delà des sarcasmes de
madame Popard.
Où
en sont les réseaux eau et assainissement ?
Que
se passe-t-il sous terre et particulièrement sous Dijon ? Mystère auquel
on ne consacre pas les moyens nécessaires. Emmanuel Bichot l’a déjà dénoncé.
Un
autre service n’est pas évoqué : quand le dépôt de déchets inertes sera
saturé que fera-t-on ?
Le
sujet est tabou. Faire le joli cœur à Fauverney voici quelques années a été
pour M. Rebsamen plus aisé que de trouver une solution de remplacement.
Pour
ce qui concerne Talant, la politique menée par les Conseils Municipaux, le
précédent et celui-ci a protégé la ville et ainsi il n’y a aucune zone nouvelle
mise à l’urbanisation sur notre commune. En particulier l’ENS est totalement
préservé !
L’augmentation
de la population et la densification restent limitées à ce qui est actuellement,
divisées par deux par rapport aux premières moutures.
L’évolution
de la zone d’activités, que nous avions envisagée mais pas retenue, sera
possible dans un contexte global d’agglomération, ce qui me paraît positif.
Le
rôle de Talant dans la renaissance du vignoble du Dijonnais est reconnu, ce qui
pour certains n’allait pas de soi, qui n’ont que la Cras pour horizon !
Vous
l’aurez compris les principes de base de ce document sont contestables, les
objectifs douteux mais l’application pour Talant d’effets limités, sous réserve
de surveiller de très près la cartographie et la réglementation du futur PLU.
A
noter que les augures ne sont pas favorables :
La
tutelle n’est pas naturellement disposée à l’ouverture d’esprit.
La
Métropole a un vrai problème de gouvernance
Le
calendrier est aussi à considérer. Le PLUi HD devrait sortir avant les
élections municipales, Monsieur Rebsamen ne tenant pas à nouveau ses
engagements. Il avait dit que cela viendrait après les élections, mais ça,
c’était avant la décision, pour rassurer et obtenir la compétence, tactique
mensongère devenue habituelle chez lui.
Ce
PLUi HD même adopté avant les élections pourra encore être contesté et surtout
après les élections selon le choix des électeurs remis en cause et modifié.
Finalement
assez paradoxalement à Talant parce qu’on a bien travaillé et à la Métropole
parce qu’ils ont voulu ruser, ce document s’annonce de peu de conséquences, à
condition de ne pas baisser la garde bien sûr !
Je
vous invite donc à voter cette délibération non pas comme un blanc-seing mais
comme une contribution forte de demandes et de réserves à un document certes
erroné dans sa logique mais perfectible, si les rédacteurs font preuve
d’ouverture d’esprit.
Je
veux redire enfin que nous avons ici le résultat d’une vraie et forte
concertation : elle a été brocardée et moquée au sein même de cette
assemblée. Mais elle nous permet, parce que les Talantais nous ont fait
connaître leur opinion, de faire valoir une position légitime et cohérente.
Je
vous remercie de votre attention.
Gilbert Menut
Maire de Talant
Conseiller Dijon Métropole
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